Il s’agit de placer l’enfant dans les conditions favorables à ce qu’il se mette en mouvement par lui-même et pour lui-même : lors de ses activités motrices spontanées, il découvre ses mains, son corps, l’espace qui l’entoure, les objets, l’impact qu’il a sur ceux-ci lorsqu’il s’en saisi.
Il essaie, découvre, répète, tire les conclusions de ses expérimentations… En somme il est véritablement acteur et développe en même temps que sa motricité, son autonomie, son esprit d’analyse, de lien de causalité, ses réflexes, sa sécurité, sa confiance en lui, et de nombreuses autres compétences.
Attention : libre ne veut pas dire livré à lui même pour autant. Comme indiqué précédemment, l’idéal est de placer votre enfant dans des conditions favorables, que l’on parle de l’espace ou des jeux que vous lui proposez, ou de prêter attention à votre enfant, de valoriser ses tentatives, ses réussites, lui parler de ce qu’il fait, de ce qui vous plaît dans sa façon d’essayer, en somme, d’être effectivement et affectivement présent à ses côtés pour l’accompagner.
On observe que les enfants qui ont pris le temps de développer à leur rythme leurs compétences motrices sont des enfants qui souvent savent mieux anticiper et se protéger des dangers comme des obstacles, par exemple. Porté par la confiance que vous placez en lui pour explorer son environnement, il sera lui-même plus confiant pour prendre des initiatives. Les bienfaits de la motricité libre sont donc indiscutables.
Lorsque votre bébé est placé sur le ventre, il muscle sa nuque pour relever sa tête et dégager son nez, et cela dès sa naissance. Dans les mois qui suivent, il prend appui sur ses avants-bras pour s’aider. La position à plat ventre lui permet donc de muscler sa nuque et ses bras, conditions indispensables pour qu’il puisse dégager sa tête du matelas lorsque, pour la première fois, il se retournera seul.
On ne le rappellera jamais assez, pour la prévention de la mort subite du nourrisson, le bébé doit toujours être installé à plat dos sur une surface ferme et dégagée, pour son sommeil ou lorsqu’il est laissé seul sur ses périodes d’éveil, afin de prévenir les risques d’asphyxie. Il est aussi primordial dans la même logique, d’anticiper le premier retournement.
En apparence, cela semble contradictoire. Pourtant, ce serait négliger le fait votre bébé a avant tout besoin, dans ses premiers mois, de proximité physique, affective, de câlins et de réassurance.Votre bébé posé à plat-ventre sur votre poitrine, lorsque vous êtes allongé(e) sur votre lit ou canapé, offre d’excellentes opportunités pour tisser du lien avec votre enfant, pour partager un moment agréable, tout en lui donnant la possibilité de renforcer sa musculature. Ce besoin de nouer une relation d’attachement solide et sécure est au moins aussi important dans le développement de votre enfant que celui d’explorer le monde qui l’entoure.
Par ailleurs, les moments de soins sont des opportunités supplémentaires de passer par le plat ventre, lorsque vous boutonnez le pyjama de votre enfant dans son dos par exemple, ou lorsque vous essayez de l’aider à soulager ses coliques sur vos genoux ou votre avant-bras.
Pour résumer, pendant les 6 premiers mois au moins et jusqu’à ce que votre enfant se retourne facilement seul du dos sur le ventre et du ventre sur le dos, les périodes d’activités spontanées et de sommeil doivent se dérouler à plat dos, accompagnés par votre présence bienveillante, soutenante et valorisante, tandis que les moments de soins et de câlins peuvent être l’occasion de brefs moments à plat ventre, sous votre surveillance effective et constante.
Les deux répondent à des besoins différents et complémentaires, et trouvent leur place dans l’accompagnement du développement harmonieux de votre bébé.
Pendant les 6 premiers mois, les périodes d’activités spontanées et de sommeil doivent se dérouler à plat dos.
Profitez des moments de soins et de câlins pour mettre votre enfant à plat ventre.
Anticipez le moment où votre enfant parviendra à se retourner seul.