Cette maladie est causée par un germe qui se loge dans la gorge et les poumons, une bactérie appelée Bordetella Pertussis.
Elle se propage par voie aérienne, via les gouttelettes de salive, les éternuements et la toux.
La contagion a essentiellement lieu par transmission depuis les adultes ou adolescents vers les nourrissons.
Il faut savoir que même si l’on a déjà été atteint par la coqueluche, l’immunité ainsi obtenue n’est pas définitive. Il est possible de la contracter plusieurs fois.
Elle est surtout contagieuse les 2 premières semaines qui suivent l’infection lorsque le malade commence à tousser et que des écoulements nasals apparaissent.
Quels sont les symptômes de la coqueluche ?
Les symptômes de la coqueluche varient au fil de l’évolution de la maladie.
Le début de la maladie s’apparente à une rhinite avec un écoulement nasal abondant pendant 2 semaines.
Puis apparaît une toux avec un son caractéristique, émis avant l’inspiration suivante comme si elle était difficile à reprendre. Classiquement, on la décrit comme ressemblant au chant du coq.
Cette toux peut durer plus de 7 jours, sans fièvre, mais elle peut entraîner des vomissements, en raison des contractions abdominales qu’elle provoque.
Chez le nourrisson, cette toux importante peut occasionner des apnées du sommeil avec des bradycardies (ralentissements des battements du coeur) voire des cyanoses (couleur bleutée des lèvres) lors des quintes et ceci en raison d’une mauvaise oxygénation.
Les complications majeures chez les jeunes enfants peuvent être :
- Pneumonies (surinfection du tissu pulmonaire).
- Affections neurologiques avec risque de convulsion si apnée trop importante, par défaut d’oxygénation du cerveau.
- Défaillance respiratoire.
Il est important de confirmer l’infection par un diagnostic biologique, afin de mettre en place la surveillance adéquate, et le cas échéant d’isoler la malade atteint, afin de limiter la propagation de la bactérie.
Ce diagnostique se fait par PCR à partir d’une aspiration des sécrétions nasales ou pulmonaires ou d’un écouvillonnage nasopharyngé.
La coqueluche est une maladie à éviction scolaire. (cf article sur les maladies à évictions scolaires).
Il est conseillé de consulter dès lors que votre enfant a été exposé à une personne contaminée par la coqueluche.
De même, s’il présente des quintes de toux avec un son particulier, que son teint vous parait anormalement pale lorsqu’il tousse, que son état général vous inquiète ou qu’il ne parvient plus à s’alimenter correctement, consultez sans tarder.
Le traitement de la coqueluche est une antibiothérapie. Cette dernière éliminera les bactéries présentes et diminuera le risque de transmission.
Une antibiothérapie sera aussi proposée en prévention à toute personne de l’entourage qui n’a pas reçu de rappel vaccinal dans les 5 dernières années et cela même si cette personne ne présente aucun symptôme.
La vaccination de la femme enceinte est maintenant recommandée. En effet les anticorps produits par la mère sont transmis au fœtus avant la naissance. Ces derniers le protègent pendant les premiers mois de sa vie.
La vaccination est aussi fortement recommandée à tout l’entourage d’un nourrisson : parents, grands parents, et frères et soeurs notamment.
Par ailleurs, comme nous vous l’avons déjà dit, depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire chez les nourrissons du fait de la recrudescence de la maladie.
Vous pouvez donc le protéger en le vaccinant dès son 2ème mois, selon le schéma vaccinal suivant :
- 2 mois ou 8 semaines
- 4 mois
- Puis rappel à 11 mois
- À 6 ans
- À 11-13 ans
- et ensuite à l’âge adulte en même temps que les rappels du DTP à 25 ans, 50 et 65 ans
Ces injections de vaccin sont associées aux vaccins du DTP.
Des quintes de toux importantes et inhabituelles doivent vous alerter.
Vacciner votre enfant contre la coqueluche en respectant le schéma vaccinal, ainsi que tout son entourage.
Au moindre doute, faites appel à l’équipe Biloba pour vous orienter.