L'asthme se caractérise par une inflammation permanente des bronches, canaux qui conduisent l'air depuis la trachée vers les poumons jusqu'aux bronchioles. Cette inflammation épaissit la muqueuse des bronches (son revêtement intérieur) et la rend plus sensible à divers facteurs :
- le climat (chaud, froid, « lourd », humide, brouillard) ;
- des substance irritantes : pollution intérieure ou extérieure, tabagisme passif, fumées de cheminées, de barbecue ;
- des allergènes alimentaires (souvent le lait de vache) ou respiratoires (pollens, acariens, moisissures, animaux...) ;
- un rhume, une infection respiratoire ;
- un effort, le sport ;
- l’excitation, le rire, le stress, la colère.
En présence d’un de ces facteurs, le muscle bronchique se contracte, la muqueuse devient inflammatoire et sécrète du mucus. La bronche est alors totalement ou partiellement obstruée. Il en résulte une gêne respiratoire plus ou moins sévère et de survenue parfois extrêmement brutale, c’est la crise d’asthme.
On distingue généralement deux évolutions de la crise d’asthme :
Ce type de crise s’installe sur plusieurs jours, généralement au décours d’une infection virale de la sphère ORL et/ou bronchique. Le mécanisme dominant est donc l’inflammation. Le traitement va mettre plusieurs jours à faire disparaître cette inflammation de façon progressive, et il doit donc impérativement être poursuivi sur plusieurs jours, et être arrêté progressivement. Cela représente la très grande majorité des crises d’asthme du jeune enfant.
Dans ce cas, l'asthme s’installe en quelques heures et est souvent d’origine allergique. Souvent sévère, l’issue de ce type d'épisode peut être dramatique. Heureusement, la réponse au traitement est rapide car le mécanisme dominant est le bronchospasme, la contraction des bronches. Les symptômes de la crise d’asthme sont variés, ils peuvent être :
- une toux fréquente et persistante
- une toux à l’effort (au moment du jeu, du rire, du sport...)
- une gêne respiratoire (à l’expiration) obligeant à s’asseoir
- un essoufflement, gênant l’alimentation, la marche, ou encore la parole
- une fatigue : l’enfant est pâle, cerné, sa respiration sifflante ou crépitante à l’expiration
- une sensation d’oppression
Si vous avez un doute sur la façon de comprendre votre plan d’action personnalisé, sur les signes respiratoires de votre enfant, sa tolérance à la crise d’asthme, Biloba vous accompagne pour mieux comprendre l’asthme de votre enfant, et pour vous revoir avec vous les signes qui doivent vous alerter.
Si votre enfant a été diagnostiqué asthmatique, alors c’est le bon moment pour lui administrer ses traitements selon le plan d’action fourni par votre pédiatre, votre médecin traitant ou votre pneumologue.
Le traitement de la maladie asthmatique comprend plusieurs volets :
- Les mesures environnementales, qui sont indispensables pour réduire les sources d’irritations. Eviter les sources de tabagisme passif, l’exposition aux fumées, aux solvants, aux composés organiques volatiles contenus dans les produits ménagers, adopter des habitudes de vie permettant de limiter les populations d’acariens et moisissures dans le domiciles, limiter l’exposition aux pollens...
- La mise en place du protocole, ou plan d’action, personnalisé. Celui-ci sera à appliquer en cas de symptômes de crise d’asthme. Il comprend le plus souvent un bronchodilatateur d’action rapide comme la Ventoline, flacon pompe bleu-vert, parfois associé à un corticoïde par voie orale (Célestène, Solupred). Le plan d’action précise le nombre de bouffées de ventoline ainsi que leur répétition. Il prévoit aussi l'utilisation des corticoïdes en précisant quand y recourir. Il précise les symptômes devant faire appel à un service d'urgences.
- Un traitement de fond est parfois nécessaire, pour réduire l’inflammation de la muqueuse, et faire diminuer son épaisseur, pour limiter les sécrétions bronchiques ou encore pour réduire les mécanismes allergiques. Les traitements de fond sont divers et nombreux, cumulables entre eux, et visent à réduire l’hyper-réactivité bronchique et donc la survenue des crises.
Si votre enfant est asthmatique et que malgré votre intervention et un protocole correctement appliqué, il arrive que la crise ne cède pas. Quelque soit votre protocole et les thérapeutiques qu’il prévoit, si :
- vous êtes arrivés au bout de votre protocole et que la crise persiste,
- vous avez recouru aux corticoïdes par voie orale,
- votre enfant montre des signes d’épuisement.
⇒ Dans chacune de ces situations, il faut absolument consulter en urgence.
Si par ailleurs la crise s’aggrave (votre enfant devient somnolent, ne supporte que la position assise, ses lèvres ou ses ongles sont bleutés, qu'il est agité, qu'il panique, qu'il est en sueur, qu'il n’arrive plus à parler, qu'il ne cesse de tousser...), n’essayez plus de vous rendre aux urgences par vos propres moyens, il est nécessaire d’appeler le 15 ou le 112.
L’asthme peut être grave et il est important d’en reconnaitre les signes.
Apprendre à appliquer le protocole prescrit par votre médecin est essentiel.
Si par ailleurs la crise s’aggrave il est nécessaire d’appeler le 15 ou le 112.