Tout d’abord, il est important de savoir que le sommeil n’est pas linéaire et présente différentes phases qui ont elles mêmes différentes fonctions.
C’est pendant le sommeil notamment que les connections entre neurones se consolident et que notre cerveau consolide les acquisitions et les découvertes qui ont été faites la journée. C’est un temps essentiel de développement du cerveau, particulièrement chez les enfants.
C’est également un temps de sécrétions hormonales diverses. Les hormones sont en quelque sorte les transmetteurs, les messagers de notre corps, et c’est pendant les sommeil que sont sécrétées notamment l’insuline et le cortisol qui jouent un rôle essentiel dans la régulation de l’utilisation des sucres et des lipides ; il a été démontré que des privations de sommeil favorisent le surpoids et l’obésité à l’âge adulte. C’est également pendant le sommeil qu’est sécrétée l’hormone de croissance qui va permettre à vos tout petits de grandir. De la même façon, il a été montré que des enfants privés de sommeil ou ayant une qualité de sommeil altérée grandissent moins que les autres.
Ces deux fonctions essentielles du sommeil se déroulent pendant des temps différents : la synthèse et la sécrétion hormonale ont lieu pendant les phases de sommeil lent ou calme, alors que les connections neuronales et le développement cérébral ont lieu pendant les phases de sommeil agité ou paradoxal.
La structure du sommeil évolue, de même que les besoins de sommeil qui ne sont pas les mêmes selon l’âge des enfants, même si chaque enfant a des besoins qui lui sont propres.
Ils ont des cycles de sommeil assez courts, d’environ 50 minutes. Ces cycles sont composés, après la phase d’endormissement qui est souvent très courte, pour moitié de sommeil agité d’abord, puis de sommeil calme ensuite. La proportion de sommeil agité est donc beaucoup plus importante chez les nouveau-nés que chez les enfants plus grands, et cela explique qu’ils bougent et fassent plein de petits bruits pendant leur sommeil. Il n’est donc pas rare de constater qu’il ne font que de courtes siestes dans la journée, mais aussi la nuit, entre-coupées de temps d’éveil, puisque le rythme jour/nuit n’est pas encore mis en place, et que leurs cycles de sommeil sont très courts. Rien d’inquiétant, cela va changer avec le temps.
les besoins de sommeil diminuent, les bébés sont plus éveillés, et ils dorment en moyenne (mais chaque enfant est différent) 14 à 16h par 24h. A cet âge, ils peuvent commencer à différencier le jour et la nuit, et les cycles de sommeil sont légèrement plus longs, 60 minutes environ. Le besoin physiologique de manger très régulièrement et notamment la nuit disparait progressivement, et ils peuvent commencer à « faire leurs nuits » à partir de 4 mois en moyenne.
un rythme de sommeil plus stable est observé la plupart du temps. Les besoins de sommeil sont d’environ 12 à 16h par 24h, et les enfants font généralement 3 siestes en journées (une le matin, une en début d’après midi et une en fin d’après midi), en plus de leur sommeil de la nuit. Les cycles de sommeil se sont encore allongés et durent environ 70 minutes.
Le nombre de siestes va ensuite diminuer progressivement, puisque rares sont les enfants qui dorment en fin de journée après un an, et la sieste du matin disparait le plus souvent vers l’âge de 15 à 18 mois.
apparaissent parfois les difficultés pour se coucher. A cet âge, le coucher et le sommeil sont vécus par l’enfant comme une véritable séparation d’avec ses parents, et peuvent être générateurs d’angoisse. Le rituel du coucher est d’autant plus important à ce moment là, car avoir un rythme, et reproduire les mêmes gestes tous les soirs sécurise les petits. Les rassurer est essentiel pour que les couchers se passent bien. Une veilleuse ou une porte laissée ouverte peut aider à ce qu’il se sentent plus confiants.
Après trois ans, la dernière sieste va disparaître progressivement, même si certains enfants en ont encore besoin jusqu’à 5 ans. Il en faut pas hésiter pendant cette période où ils ne peuvent plus faire la sieste à l’école, à leur proposer un temps calme, seuls dans leur chambre en début d’après midi, pendant lequel ils pourront s’endormir s’ils en éprouvent le besoin, sans forcément leur imposer une sieste.
À cet âge les phases de sommeil lent et profond deviennent plus nombreuses en première partie de nuit, et le sommeil commence à se structurer comme celui des adultes. C’est « également à cet âge que maturent les mécanisme qui permettent de passer de l’état de veille à celui de sommeil. Il peut alors arriver que des parasomnies, soit des terreurs nocturnes, soit des épisodes de somnambulisme, surviennent pendant cette phase de maturation.
À titre d’exemple, environ 15 à 40 % des enfants de 7 à 12 ans ont déjà présenté un épisode de somnambulisme, mais seulement 5 % des enfants auront plus d’un épisode par mois.
Le temps de sommeil dont aura besoin votre enfant va ensuite progressivement diminuer avec le temps jusqu’à l’adolescence. On estime que les besoins de sommeils diminuent d’environ 2 heures entre 10 et 20 ans.
Pour résumer, le rythme et les besoins de sommeil changent avec la croissance de l’enfant et de nombreuses étapes sont à prévoir avant d’arriver à la structure définitive du sommeil. Si chaque enfant est différent et que certains auront toujours besoin de moins de sommeil que d’autres, si certains seront plus en forme le matin et d’autres le soir (comme leurs parents…), chaque étape peut s’accompagner de changements et de difficultés, de nuits plus ou moins sereines.
Les points essentiels sont toutefois de sécuriser les enfants, en instaurant des repères, des rituels, et d’essayer de respecter leur rythme, et les changements de ce rythme, en fonction de leur âge.
Douceur, fermeté et patience, sont aussi les clés d’un accompagnement efficace dans cet apprentissage de longue haleine.
Vous pouvez aussi retrouver notre live instagram sur le sujet sur le compte de Pabobo.
Le rythme et les besoins de sommeil changent avec la croissance de l’enfant.
A chaque étape de la croissance de votre enfant, pensez à instaurer des repères qui pourront le rassurer.
N'hésitez pas à consulter si le sommeil de votre enfant est compliqué et vous avez besoin de conseils personnalisés.